30 ans de droits de l’enfant

De nos jours, nous pensons qu’il est tout à fait normal que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant existe. Pourtant, elle n’existe que depuis 1990. Lorsque Karin Maes, coordinatrice de tZitemzo, a constaté, lors d’une enquête menée auprès de 700 jeunes à Bruges il y a 30 ans, à quel point la connaissance de leurs propres droits était faible, elle a décidé de créer la Boutique des droits de l’enfant.

Karin explique : ‘Les résultats de cette enquête étaient vraiment navrants, mais il est évident que les enfants et les jeunes mêmes n’étaient pas en cause. Il n’y avait tout simplement pas de sensibilisation ou d’informations sur les droits de l’enfant. Par exemple, les enfants et les jeunes qui devaient comparaître devant le juge de la jeunesse n’avaient pas droit à l’aide juridique. Heureusement, cela a changé depuis – ce dont nous sommes immensément fiers – mais il y a encore beaucoup de lacunes dans les connaissances des droits des jeunes. En tant qu’enfant ou jeune, il est encore difficile de s’orienter dans le monde juridique, ce qui fait qu’ils et elles ne se sentent pas toujours entendu·es ou compris·es. Avec tZitemzo, nous essayons de faire entendre leur voix autant que possible et de les informer aussi clairement que possible.’

‘Depuis la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, chaque pays a également un devoir d’information à ce sujet. Nous nous acquittons en partie de ce devoir en organisant des sessions de formation, des ateliers et des exposés, et en diffusant des informations par le biais de dépliants et des réseaux sociaux.’

Les jeunes et la justice

tZitemzo part toujours d’une perspective juridique – ce n’est donc pas une organisation d’aide aux enfants ?

Karin précise : ‘Tout un chacun peut s’adresser à tZitemzo pour obtenir des informations, des conseils et de l’aide sur les droits de l’enfant en général et sur le droit belge de la jeunesse en particulier. Les personnes qui travaillent avec des enfants et des jeunes se heurtent souvent à des questions juridiques : puis-je communiquer certaines informations à un·e collègue ? Qu’en est-il du secret professionnel ? Quel parent dois-je informer en cas de parents divorcés ? Et bien sûr, nous donnons aussi des explications aux enfants mêmes.’

‘Une grande majorité de nos questions portent sur les divorces. La place de l’enfant dans ce cas reste une question épineuse, qui n’est pas encore résolue de manière satisfaisante à 100 %. Surtout dans les premières années, il y avait encore beaucoup d’ambiguïtés. Par exemple, à partir de 12 ou 14 ans, la possibilité de pouvoir décider chez quel parent habiter. Ce n’était pas évident à l’époque — et ce ne l’est pas encore aujourd’hui. Nous essayons de lever ces ambiguïtés. La meilleure façon d’aborder les problèmes des enfants lors d’un divorce est de les impliquer autant que possible dans les arrangements pratiques. Les enfants sont désormais entendu·es par le tribunal, s’il est saisi, mais il y a encore beaucoup de travail dans ce domaine. Beaucoup de choses sont encore décidées sans que les enfants soient impliqué·es.’

Informer en toute créativité

Il n’est pas évident de transmettre des informations aux animateur·ices, aux enfants et aux jeunes, et les canaux ont énormément changé ces dernières années. Comment aborder cette question sans paraître trop prétentieux ? 

Karin précise : ‘En faisant preuve de créativité. En fait, nous informons encore beaucoup sur papier : à l’aide de dépliants, de brochures et d’affiches. Cela reste un moyen pratique d’être visible. Mais bien sûr, nous faisons aussi appel aux réseaux sociaux. Nous sommes encore en train de nous familiariser avec ces derniers, mais nous constatons qu’ils nous permettent de nous adresser très rapidement aux jeunes.’

‘Un bel exemple d’information créative est la pièce de théâtre ‘Dossier 0’, qui sera jouée au théâtre Arca à Gand en octobre prochain. Il s’agit d’une pièce très émouvante, qui relate les expériences et les perspectives d’une jeune qui a passé de nombreuses années dans un centre d’aide spécialisée à la jeunesse. Elle traite de la stigmatisation qui en découle et du fait que cette stigmatisation est méprisable. Ce sont des projets que tZitemzo est heureux de soutenir. C’est aussi parce que nous savons que vdk banque soutient également de tels projets sociaux que nous avons récemment pris la décision très consciente de changer de banque. Nous apprécions le caractère local – nous sommes pratiquement voisins à Gand – et l’accessibilité rapide. Nous sommes conscients que vdk banque attache une grande importance aux valeurs sociales et qu’elle soutient d’autres organisations dans le domaine de l’aide sociale : c’est pourquoi nous avons trouvé en vdk banque un partenaire financier qui nous convient parfaitement.’

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